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Xavier Gallais

Comédien

Prix Charles Oulmont 2010, dans la catégorie “Théâtre”

 
 

Né en 1976 le jour de Noël, Xavier Gallais apparaît à vingt ans dans Le concile d’amour d’Oscar Panizza, mis en scène par Benoit Lavigne, et entame une carrière classique où se succèdent les tragiques grecs (avec Daniel Mesguich), Molière, Shakespeare, Edmond Rostand, et aussi Labiche.

Il obtient en 2004 le Molière de la révélation théâtrale masculine pour Roberto Zucco de Bernard-Marie Koltès, mis en scène par Philippe Calvario au théâtre des Bouffes du Nord. Dès lors, en même temps qu’il s’ouvre au cinéma, à la télévision et à la mise en scène, son répertoire prend un tour sérieusement et hardiment éclectique. Ses plus récentes apparitions à la scène, rien que pour 2009, touchent à Dostoïevski (Nuits

blanches, qu’il met en scène avec Florian Azoulay), Kaj Munk (Ordet), Proust (qu’il lit à la Comédie des Champs Elysées et au Théâtre La Bruyère avec Robin Renucci et Bernadette Lafont), Sacha Guitry, pour Nono, et Baby doll, de Tennesse Williams, au théâtre de l’Atelier, où son interprétation de Silva Vaccaro fait grand bruit par la distance qu’elle prend avec le film d’Elia Kazan, dans une conception quasiment dostoïevskienne du personnage.

Ce goût sauvage, romantique, « carnassier » disent certains critiques, des textes doubles, chargés de remous de l’en-deçà ou de l’au-delà, fleurit aussi en pure présence avec Guitry, en maintien et subtilité dans la lecture de Proust, et nous réserve d’autres découvertes.